Les chaleurs chez la chienne, un phénomène physiologique naturel et récurrent, marquent le début de sa période de fertilité et de sa capacité reproductive. Cette phase, également appelée œstrus, est intimement liée à une série de changements hormonaux complexes qui non seulement influencent le comportement de l’animal, le rendant plus réceptif à l’accouplement, mais également modifient son apparence physique, avec des transformations particulièrement visibles au niveau de la vulve. Comprendre en profondeur ces modifications physiques et comportementales est essentiel pour tout propriétaire de chienne, qu’il envisage de gérer une éventuelle reproduction planifiée ou qu’il souhaite simplement assurer le suivi et la surveillance de la santé de son animal de compagnie. Une attention accrue portée aux subtils changements qui se produisent au niveau de la vulve permet de détecter rapidement le début des chaleurs et d’identifier d’éventuels problèmes de santé sous-jacents nécessitant une consultation vétérinaire appropriée. La surveillance régulière et attentive de ces modifications physiques de la vulve est donc un élément absolument clé pour garantir le bien-être et la santé reproductive de votre chienne, et lui offrir les meilleurs soins possibles pendant cette période délicate.
Vue d’ensemble des chaleurs et de la vulve chez la chienne
Les chaleurs, également connues sous le terme d’œstrus, désignent la phase spécifique du cycle œstral de la chienne pendant laquelle elle devient réceptive aux avances des mâles et, par conséquent, apte à être fécondée et à mener une gestation à terme. Ce cycle complexe est composé de plusieurs étapes distinctes, chacune d’entre elles étant rigoureusement associée à des variations hormonales spécifiques et prévisibles. La vulve, en tant que partie externe de l’appareil reproducteur de la chienne, subit des modifications notables et caractéristiques tout au long de ces différentes phases du cycle œstral. Ces changements observés au niveau de la vulve sont principalement induits par l’action combinée des hormones sexuelles, notamment les œstrogènes et la progestérone, qui exercent une influence significative sur la vascularisation des tissus vulvaires, la perméabilité des vaisseaux sanguins et la production de mucus. La connaissance approfondie de l’anatomie de la vulve canine et des différentes étapes qui composent le cycle œstral est donc absolument fondamentale pour pouvoir interpréter correctement les modifications physiques observées pendant les chaleurs et distinguer les variations normales des signes potentiels d’une pathologie sous-jacente.
L’anatomie de la vulve canine est relativement simple, mais sa compréhension est cruciale pour pouvoir identifier les changements subtils qui se produisent pendant les chaleurs. La vulve est constituée de deux lèvres vulvaires symétriques, qui jouent un rôle essentiel en protégeant le vestibule vaginal et l’orifice urétral externe. Le clitoris, un organe érectile particulièrement sensible, se trouve également dans cette zone. Avant l’arrivée de la puberté et des premières chaleurs, la vulve est généralement relativement petite, peu proéminente et discrète. Cependant, au moment des premières chaleurs, la vulve commence à se développer de manière significative et à subir les modifications caractéristiques du cycle œstral, se préparant ainsi à son rôle dans la reproduction. La compréhension précise de ces structures anatomiques permet d’observer et d’interpréter de manière plus éclairée les changements qui surviennent au niveau de la vulve pendant cette période cruciale. Des observations précises et régulières aideront les propriétaires à distinguer facilement les variations normales du cycle de tout signe d’anomalie qui pourrait signaler un problème de santé nécessitant une intervention vétérinaire rapide.
Les étapes du cycle œstral et leurs effets sur la vulve de la chienne
Le cycle œstral de la chienne, un processus complexe et finement régulé par les hormones, est traditionnellement divisé en quatre phases principales et distinctes : le proœstrus, l’œstrus, le diœstrus et l’anoestrus. Chacune de ces phases est caractérisée par des niveaux hormonaux spécifiques et bien définis, ainsi que par des modifications physiques distinctes et reconnaissables au niveau de la vulve. Bien que la durée exacte de chaque phase puisse varier d’une chienne à l’autre en fonction de facteurs individuels tels que la race, l’âge et l’état de santé général, l’ordre des événements et les mécanismes hormonaux sous-jacents restent généralement constants d’un cycle à l’autre. Comprendre les caractéristiques de chaque phase du cycle œstral est donc essentiel pour anticiper les changements physiques et comportementaux de votre chienne, et pour assurer un suivi optimal de sa santé reproductive.
Proœstrus : la phase de préparation aux chaleurs
Le proœstrus, première phase du cycle œstral de la chienne, dure en moyenne 9 jours, mais cette durée peut varier considérablement d’une chienne à l’autre, allant de 3 à 21 jours. Pendant cette phase initiale, les taux d’œstrogènes, les principales hormones sexuelles femelles, augmentent progressivement de manière significative. Cette augmentation hormonale entraîne un certain nombre de changements physiques caractéristiques, notamment un gonflement notable de la vulve, l’apparition d’un écoulement sanguin plus ou moins abondant, et l’attraction des mâles, qui sont attirés par les phéromones produites par la chienne. Cependant, il est important de noter que pendant le proœstrus, la chienne refuse encore activement l’accouplement et n’est pas réceptive aux avances des mâles. La taille de la vulve peut augmenter de deux à trois fois par rapport à sa taille normale au repos, et l’écoulement est généralement rouge vif et peut tacher les surfaces sur lesquelles la chienne s’assoit. Il est crucial de se rappeler que la durée et l’intensité de ces signes peuvent varier considérablement d’une chienne à l’autre. Le comportement de la chienne subit également des changements; elle peut devenir plus agitée, nerveuse ou irritable, ou, au contraire, plus affectueuse et câline.
Œstrus : la période de fertilité
L’œstrus, souvent appelée la période de chaleurs proprement dite, est la phase du cycle œstral pendant laquelle la chienne devient réceptive aux mâles et fertile, c’est-à-dire capable de concevoir et de mener une gestation à terme. Cette phase dure en moyenne 9 jours, avec une fourchette de variation allant également de 3 à 21 jours. Pendant l’œstrus, le taux d’œstrogènes diminue légèrement par rapport au pic atteint pendant le proœstrus, tandis que le taux de progestérone, une autre hormone sexuelle essentielle, commence à augmenter progressivement. La vulve reste gonflée, mais l’écoulement vulvaire change d’aspect, devenant plus clair, rosâtre, jaunâtre ou séreux. La chienne accepte activement l’accouplement et présente un comportement caractéristique de lordose, qui se manifeste par un cambrement du dos et un écartement de la queue pour faciliter la pénétration. L’ovulation se produit généralement au cours de cette phase, rendant la chienne apte à la fécondation. La surveillance attentive du comportement de la chienne pendant l’œstrus est absolument cruciale pour éviter les gestations non désirées. La chienne peut également chercher activement les mâles et devenir plus fugueuse, ce qui nécessite une vigilance accrue de la part du propriétaire.
Diœstrus : la phase post-ovulatoire
Le diœstrus est la phase du cycle œstral qui suit immédiatement l’œstrus, et elle dure environ 60 à 80 jours, que la chienne soit gestante ou non. Pendant cette phase, le taux de progestérone reste élevé, jouant un rôle essentiel dans le maintien d’une éventuelle gestation, puis diminue progressivement vers la fin du diœstrus. La vulve retrouve progressivement sa taille normale et l’écoulement vulvaire cesse complètement. Si la chienne est gestante, la gestation proprement dite se déroule pendant cette phase, avec le développement des embryons et des fœtus dans l’utérus. Si elle n’est pas gestante, la chienne peut néanmoins présenter des signes de pseudo-gestation, également appelée gestation nerveuse ou lactation de pseudo-gestation, tels que la production de lait par les mamelles et la construction compulsive d’un nid. Le taux de progestérone atteint son pic maximal environ 25 jours après l’ovulation. La surveillance attentive de la chienne pendant cette période est importante pour détecter d’éventuels problèmes de gestation, tels que des infections utérines, ou des complications liées à la pseudo-gestation.
Anoestrus : la période de repos sexuel
L’anoestrus est la phase de repos sexuel du cycle œstral de la chienne, et elle est caractérisée par une inactivité hormonale relativement importante. Cette phase dure en moyenne 4 à 5 mois, mais sa durée peut varier considérablement en fonction de divers facteurs individuels. Pendant l’anoestrus, l’activité hormonale est minimale et la vulve est dans son état de repos, retrouvant sa taille et son aspect normaux. La chienne ne présente aucun signe de chaleurs et n’est pas réceptive aux avances des mâles. L’anoestrus représente une période de récupération essentielle pour l’organisme de la chienne avant le début du prochain cycle œstral. La durée de l’anoestrus est influencée par des facteurs tels que l’âge de la chienne, sa race, son état de santé général et son statut nutritionnel. Certaines chiennes peuvent avoir des cycles plus courts ou plus longs que la moyenne. L’absence de chaleurs pendant une période prolongée, dépassant 12 mois, peut être un signe d’anomalie et nécessite une consultation vétérinaire pour en déterminer la cause sous-jacente et mettre en place un traitement approprié.
Modifications physiques visibles de la vulve : guide détaillé pour les propriétaires
Les modifications physiques qui se produisent au niveau de la vulve sont parmi les signes les plus visibles et reconnaissables des chaleurs chez la chienne. Ces modifications permettent aux propriétaires de détecter le début du cycle œstral et de suivre son évolution au fil des différentes phases. Les changements physiques les plus courants incluent le gonflement de la vulve, le changement de sa couleur, la présence d’écoulements vulvaires de nature et de quantité variables, ainsi que des modifications de l’aspect général de la peau de la vulve. L’amplitude de ces changements peut varier considérablement d’une chienne à l’autre, en fonction de son âge, de sa race, de son état de santé général et de son statut hormonal individuel. Une observation attentive et régulière de ces modifications physiques de la vulve permet de suivre avec précision le cycle de la chienne et de détecter rapidement d’éventuelles anomalies qui pourraient signaler un problème de santé sous-jacent nécessitant une attention vétérinaire.
Gonflement de la vulve (œdème vulvaire) : un signe précoce des chaleurs
Le gonflement de la vulve, également appelé œdème vulvaire, est l’un des premiers signes les plus fréquemment observés lors de l’entrée en chaleurs de la chienne. La vulve augmente de volume de manière significative, devenant plus proéminente, plus arrondie et plus visible qu’à l’accoutumée. L’intensité du gonflement varie en fonction de la phase du cycle œstral, atteignant généralement son maximum pendant le proœstrus et l’œstrus, lorsque les niveaux d’œstrogènes sont les plus élevés. Dans certains cas, la vulve peut augmenter de 2 à 3 fois sa taille normale, voire davantage chez certaines chiennes particulièrement sensibles aux hormones sexuelles. La palpation de la vulve peut révéler une sensation de chaleur au toucher et une tension accrue des tissus. Il est important de noter que le gonflement peut être plus discret et moins évident chez les chiennes âgées, chez les chiennes obèses, ou chez les chiennes qui ont déjà eu plusieurs portées. La surveillance régulière et attentive de l’évolution du gonflement de la vulve est un indicateur clé de la progression du cycle œstral et permet d’anticiper les autres changements physiques et comportementaux associés aux chaleurs.
- Gonflement minimal (léger et à peine perceptible)
- Gonflement modéré (facilement reconnaissable)
- Gonflement important (très visible et proéminent)
Changement de couleur de la vulve : un indicateur de la phase du cycle
La couleur de la vulve évolue de manière caractéristique au cours des différentes phases du cycle œstral, fournissant un indice précieux pour estimer le stade du cycle et anticiper les changements hormonaux à venir. Pendant le proœstrus, lorsque les taux d’œstrogènes sont en augmentation, la vulve prend une couleur rouge vif, due à une augmentation significative de la vascularisation des tissus vulvaires. Au fur et à mesure que l’œstrus progresse et que les taux d’œstrogènes commencent à diminuer, la couleur de la vulve devient plus claire, virant progressivement vers un aspect rosâtre, jaunâtre ou séreux. Cette modification de la couleur est directement liée à la diminution progressive des écoulements sanguins et à la maturation de la muqueuse vaginale. L’observation attentive de la couleur de la vulve, en complément du gonflement, permet d’estimer avec une certaine précision la phase du cycle œstral. Il est important de noter que certaines chiennes peuvent présenter une couleur de vulve naturellement plus foncée que d’autres, ce qui peut rendre l’interprétation des changements de couleur plus difficile. Pour une évaluation précise, l’examen de la couleur de la vulve doit être effectué à la lumière naturelle, car l’éclairage artificiel peut fausser la perception des couleurs.
Écoulements vulvaires : nature, quantité et signification
La présence d’écoulements vulvaires est un autre signe caractéristique et fréquent des chaleurs chez la chienne. La nature, la quantité et la couleur des écoulements varient en fonction de la phase du cycle œstral. Pendant le proœstrus, les écoulements sont généralement sanguins, de couleur rouge vif, et leur abondance peut varier considérablement d’une chienne à l’autre. Au cours de l’œstrus, les écoulements diminuent progressivement en quantité et deviennent plus clairs, rosâtres ou séreux. La nature des écoulements est directement liée à la rupture des petits vaisseaux sanguins de la muqueuse utérine sous l’effet des hormones sexuelles. Il est essentiel de distinguer les écoulements normaux, associés aux chaleurs, des écoulements anormaux, qui peuvent indiquer une infection utérine ou une autre pathologie sous-jacente nécessitant une consultation vétérinaire rapide. Les écoulements purulents, de couleur jaunâtre ou verdâtre, nauséabonds, ou excessivement abondants doivent alerter le propriétaire et motiver une consultation vétérinaire sans tarder. La quantité d’écoulement peut varier de 10 à 100 millilitres par jour, en fonction de la taille de la chienne et de la phase du cycle. Des écoulements dépassant 150 ml par jour sont considérés comme anormaux.
- Écoulement sanguin (rouge vif et abondant, typique du proœstrus)
- Écoulement rosâtre (signe de transition vers l’œstrus)
- Écoulement séreux (clair et peu abondant, associé à l’œstrus)
Aspect de la peau vulvaire : un indicateur subtil
L’aspect de la peau de la vulve peut également se modifier pendant les chaleurs, bien que ces changements soient souvent plus subtils que le gonflement, la couleur ou les écoulements. La peau peut devenir plus lisse, plus tendue et plus brillante en raison de l’œdème sous-jacent. Dans certains cas, on peut observer des petites lésions superficielles ou des irritations dues au léchage fréquent de la vulve par la chienne, qui cherche instinctivement à nettoyer la zone et à soulager l’inconfort. La peau peut également être plus sensible au toucher. Il est important de surveiller attentivement l’apparition de lésions importantes, d’ulcères, de croûtes, de rougeurs excessives ou de signes d’inflammation, qui peuvent indiquer une infection bactérienne ou fongique secondaire, ou une autre pathologie cutanée nécessitant une attention vétérinaire. L’application d’une crème apaisante et protectrice, spécialement formulée pour les animaux, peut être envisagée en cas d’irritation légère, mais uniquement après avoir consulté un vétérinaire pour obtenir son avis. La température de la peau de la vulve peut augmenter d’environ 0,5 à 1 degré Celsius pendant le proœstrus, en raison de l’augmentation du flux sanguin.
Pourquoi ces modifications physiques de la vulve ? l’explication hormonale
Les modifications physiques observées au niveau de la vulve pendant les chaleurs sont principalement dues aux variations complexes des niveaux hormonaux qui se produisent tout au long du cycle œstral de la chienne. Les œstrogènes et la progestérone, les deux hormones sexuelles principales et essentielles, jouent un rôle déterminant dans la régulation de ces changements physiques. Les œstrogènes sont principalement responsables du gonflement de la vulve (œdème vulvaire) et de l’augmentation de la vascularisation des tissus vulvaires, tandis que la progestérone influence la maturation de la muqueuse utérine et la production de mucus. La compréhension approfondie de ces mécanismes hormonaux complexes permet d’expliquer de manière rationnelle les différentes phases du cycle œstral et les modifications physiques qui leur sont associées au niveau de la vulve.
Rôle clé des œstrogènes
Les œstrogènes, produits en grande quantité par les ovaires, sont responsables du développement des caractères sexuels secondaires chez la chienne et jouent un rôle crucial dans la préparation de l’utérus à une éventuelle gestation. Pendant la phase du proœstrus, le taux d’œstrogènes augmente considérablement, ce qui entraîne une augmentation significative de la vascularisation de la vulve, provoquant un œdème des tissus et un gonflement visible. Les œstrogènes stimulent également la production de mucus par les glandes situées dans la vulve et le vagin, contribuant à la lubrification de la zone et facilitant l’accouplement. L’augmentation du taux d’œstrogènes peut atteindre des valeurs de 50 à 100 picogrammes par millilitre pendant le proœstrus. Ces hormones rendent la vulve plus attractive pour les mâles, en libérant des phéromones spécifiques, et préparent la chienne physiologiquement à l’accouplement. La diminution progressive des œstrogènes pendant l’œstrus, combinée à l’augmentation de la progestérone, permet l’ovulation et la maturation des ovocytes, rendant la chienne fertile.
Importance de la progestérone
La progestérone, produite par le corps jaune après l’ovulation, joue un rôle essentiel dans le maintien d’une éventuelle gestation. Pendant la phase de l’œstrus, le taux de progestérone commence à augmenter progressivement, préparant la muqueuse utérine à l’implantation de l’œuf fécondé. La progestérone diminue également la production de mucus et favorise la fermeture du col de l’utérus, protégeant ainsi l’utérus contre les infections ascendantes. Le taux de progestérone peut atteindre des valeurs de 15 à 80 nanogrammes par millilitre pendant la phase du diœstrus. Si la chienne n’est pas gestante, le taux de progestérone diminue progressivement pendant le diœstrus, signalant la fin de la période de fertilité. La progestérone influence également le comportement de la chienne, contribuant à la suppression des signes de chaleurs et à la préparation de l’organisme à une éventuelle gestation. Le rapport précis entre le taux d’œstrogènes et de progestérone est un indicateur clé de la fertilité de la chienne et peut être utilisé pour déterminer le moment optimal pour l’accouplement dans le cadre d’une reproduction planifiée.
Impact sur la vascularisation et la perméabilité capillaire des tissus vulvaires
Les hormones sexuelles exercent une influence significative sur la vascularisation et la perméabilité capillaire des tissus de la vulve. Les œstrogènes augmentent le flux sanguin vers la vulve, entraînant une dilatation des vaisseaux sanguins et une augmentation de la perméabilité des capillaires. Ce phénomène se traduit par un gonflement de la vulve (œdème) et par une coloration rouge vif caractéristique, due à l’augmentation du flux sanguin. La progestérone, quant à elle, diminue la perméabilité capillaire et favorise la vasoconstriction, réduisant ainsi le flux sanguin vers la vulve. L’augmentation de la vascularisation peut entraîner une augmentation de la température locale de la vulve d’environ 0,5 degré Celsius. La perméabilité capillaire influence directement la quantité d’écoulement sanguin observée pendant le proœstrus. La régulation précise de la vascularisation et de la perméabilité capillaire est essentielle pour la préparation de l’utérus à une éventuelle gestation.
Influence sur la sécrétion de mucus par les glandes vulvaires
Les hormones sexuelles stimulent la sécrétion de mucus par les nombreuses glandes situées dans la vulve et le vagin de la chienne. Les œstrogènes augmentent la production de mucus, qui contribue à la lubrification de la vulve, facilitant ainsi l’accouplement. Le mucus contient également des substances chimiques, telles que des phéromones, qui attirent les mâles et signalent la réceptivité sexuelle de la chienne. La progestérone, quant à elle, diminue la production de mucus et modifie sa composition, le rendant plus épais et plus visqueux, formant ainsi une barrière protectrice contre les infections ascendantes. La quantité de mucus produite peut varier considérablement d’une chienne à l’autre, en fonction de facteurs individuels et de la phase du cycle œstral. Le mucus contient également des cellules épithéliales desquamées et des leucocytes, qui contribuent à la protection de l’appareil reproducteur contre les infections bactériennes ou fongiques. La composition du mucus est influencée par le taux d’hormones sexuelles et par la présence éventuelle d’infections locales.
Variations individuelles et signes d’alerte à connaître
Bien que les modifications physiques de la vulve pendant les chaleurs suivent généralement un schéma prévisible, il existe des variations individuelles significatives d’une chienne à l’autre. L’âge, la race, l’état de santé général, le statut reproductif antérieur et les facteurs environnementaux peuvent influencer l’intensité et la durée des chaleurs, ainsi que l’apparence de la vulve. Il est donc essentiel de connaître le cycle œstral normal de sa chienne pour pouvoir identifier rapidement d’éventuels problèmes de santé sous-jacents. Certains signes doivent alerter le propriétaire et nécessitent une consultation vétérinaire rapide, tels que des écoulements anormaux, une douleur excessive au niveau de la vulve, une léthargie persistante, ou des modifications vulvaires qui persistent en dehors des périodes de chaleurs.
Variations individuelles : l’importance de connaître sa chienne
L’âge de la chienne exerce une influence significative sur la régularité et l’intensité des chaleurs. Les jeunes chiennes peuvent avoir des cycles irréguliers pendant les premières années de leur vie reproductive, avec des chaleurs plus courtes ou plus longues que la moyenne. Les chiennes âgées, quant à elles, peuvent avoir des chaleurs moins fréquentes ou moins intenses, voire des cycles complètement irréguliers. La race joue également un rôle important, certaines races ayant des cycles plus courts ou plus longs que d’autres. Par exemple, les chiennes de petites races ont tendance à avoir des chaleurs plus fréquentes que les chiennes de grandes races. L’état de santé général de la chienne peut également influencer le cycle œstral. Les chiennes malades, souffrant de malnutrition ou présentant des troubles hormonaux peuvent avoir des chaleurs irrégulières, absentes ou anormalement longues. Enfin, les chiennes qui ont été stérilisées chirurgicalement ne présentent évidemment plus de chaleurs. Il est donc crucial de tenir compte de tous ces facteurs lors de l’interprétation des modifications vulvaires observées chez sa chienne.
Signes d’alerte nécessitant une consultation vétérinaire rapide
- Écoulements purulents, jaunâtres, verdâtres ou nauséabonds (signe d’infection)
- Douleur intense ou sensibilité excessive au toucher de la vulve (inflammation, blessure)
- Léthargie, perte d’appétit, fièvre (signes généraux de maladie)
- Modifications vulvaires persistantes en dehors des périodes de chaleurs (tumeur, déséquilibre hormonal)
La présence d’écoulements purulents, jaunâtres, verdâtres ou nauséabonds peut indiquer une infection utérine grave, telle qu’un pyomètre, qui nécessite une intervention vétérinaire d’urgence. Une douleur intense ou une sensibilité excessive au toucher de la vulve peut signaler une inflammation sévère, une blessure ou un abcès. La léthargie, la perte d’appétit, la fièvre et d’autres signes généraux de maladie doivent également motiver une consultation vétérinaire rapide. Des modifications vulvaires persistantes en dehors des périodes de chaleurs peuvent indiquer un problème hormonal sous-jacent, une tumeur bénigne ou maligne, ou une autre pathologie nécessitant un diagnostic précis et un traitement adapté. Il est absolument crucial de ne pas ignorer ces signes d’alerte et de consulter rapidement un vétérinaire pour établir un diagnostic précis et mettre en place un traitement approprié. Il est estimé que le pyomètre affecte environ 25% des chiennes non stérilisées avant l’âge de 10 ans, soulignant l’importance de la prévention et de la détection précoce.
Conseils pratiques pour les propriétaires responsables
La gestion responsable des chaleurs chez la chienne nécessite une observation attentive des modifications physiques de la vulve et une bonne connaissance du cycle œstral normal de l’animal. Il est essentiel de prendre des mesures appropriées pour éviter les gestations non désirées, qui peuvent avoir des conséquences importantes sur la santé de la chienne et sur la population canine en général. Il est également important d’assurer le bien-être de la chienne pendant cette période délicate, en lui offrant un environnement calme et confortable. Des conseils pratiques peuvent aider les propriétaires à gérer les chaleurs de leur chienne de manière responsable, efficace et respectueuse de son bien-être.
L’observation régulière et attentive de la vulve permet de détecter précocement les premiers signes des chaleurs et de suivre leur évolution au fil des différentes phases du cycle œstral. Il est conseillé de vérifier l’état de la vulve au moins une fois par jour, voire deux fois par jour si vous suspectez que votre chienne est en chaleurs. La prise de photos de la vulve à différents stades du cycle peut être utile pour comparer les changements et identifier d’éventuelles anomalies. Il est important de manipuler la vulve avec douceur et délicatesse pour ne pas causer de douleur ou d’irritation. L’utilisation d’une lampe de poche peut faciliter l’observation de la couleur et de l’aspect de la peau, en particulier chez les chiennes à poils longs. Un examen attentif permet de détecter les premiers signes des chaleurs, tels qu’un léger gonflement, un écoulement discret ou un changement de comportement subtil. Il est important de noter que le cycle œstral d’une chienne se répète en moyenne tous les 6 à 9 mois, mais cette durée peut varier considérablement en fonction de la race et de l’âge.
- Observation quotidienne de la vulve et du comportement de la chienne
- Maintien d’une hygiène régulière de la zone vulvaire avec des produits doux
- Protection rigoureuse contre les mâles non désirés pour éviter les saillies accidentelles